Selon quatre sources citées par la très sérieuse agence de presse Reuters, Huawei se préparerait à lancer de premiers véhicules électriques sous sa propre marque. Des pourparlers avec des industriels chinois seraient en cours.
Huawei s’apprête-t-il à bouleverser sa stratégie commerciale ? La question se pose légitimement au regard d’un article Reuters citant quatre sources proches du dossier. Le géant chinois compterait se lancer dans le grand bain des voitures électriques avec plusieurs modèles commercialisés sous sa propre marque.
Des pourparlers auraient été entamés avec la société publique Changan Automobile et le fabricant BluePark New Energy Technology, filiale du groupe BAIC, le cinquième plus gros constructeur d’automobiles du pays. L’idée : utiliser leurs usines pour fabriquer des véhicules branchés qui cibleront le marché de masse, peut-on lire.
Selon les sources, la firme de l’Empire du Milieu pourrait commercialiser un premier modèle dès cette année, même si ces prévisions paraissent extrêmement optimistes pour une entreprise, aussi importante soit-elle, n’ayant aucune expérience en la matière. À ce titre, un représentant de Huawei a démenti les rumeurs.
« Huawei n’est pas un constructeur automobile. Cependant, grâce aux TIC (Technologies de l’information et de la communication), nous avons l’objectif d’être un fournisseur de composants numériques dédiés à la voiture, permettant aux OEM (Fabricant d’équipement d’origine) de construire de meilleurs véhicules », a-t-il déclaré.
Le porte-parole nuance donc les bruits de couloirs, mais ne nie pas le fait que Huawei compte s’investir davantage dans l’automobile. Rappelons que la société développe depuis plusieurs années déjà des technologies dédiées aux voitures électriques, comme des logiciels embarqués, capteurs et matériels de communication, rappelle Reuters.
Les sources relayées par l’agence de presse n’en restent pas moins catégoriques dans leurs propos avancés : Huawei aurait déjà commencé à concevoir en interne ses propres véhicules. Le projet serait même piloté par Richard Yu en personne, le patron de la branche grand public du groupe chinois. C’est dire l’importance de ce potentiel changement de direction.
Huawei chercherait alors à explorer d’autres horizons pour tenter de s’extirper d’une situation commerciale — et probablement financière — délicate, lui qui est aujourd’hui très affecté par les sanctions américaines effectives depuis presque deux ans. Depuis, sa marque Honor a été cédée à un consortium d’entreprises, alors que des rumeurs laissent entendre que ses gammes P et Mate pourraient elle aussi être vendues.
26/02/2021 03:30 PM
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